Photographs, 2008. 62,5 x 104 cm.
The CNEFG (Centre National d’Entraînement des Forces de Gendarmerie, based in Saint-Astier, France) has set up a urban environment for training the police force in urban guerilla tactics. This ambitious “stage set” is a highly significant example of a certain way of superimposing fiction on reality by imitating that reality as closely as possible: the Gendarmes are confronted with a real problem—urban violence—which they learn to deal within a fictional site.
R for Real blurs the lines between this fiction and reality. Police officers at the CNEFG play themselves (except for those who, during the performance, play the rioters) and the entire exercise is controlled, unlike a real riot that can get out of hand at any moment. And yet everything seems real—the façades of buildings, the cars set on fire, the objects that get thrown, the tear gas, the taunting of rioters, the police charges, the arrests. Except that, at a given moment, a signal announces the end, when it becomes clear that it was all a game.
Photographies, 2008. 62,5 x 104 cm.
Le CNEFG (Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie, à Saint-Astier en Dordogne) a créé un décor urbain dressé en pleine campagne pour les besoins d'entraînement à la guerilla urbaine. Cette "scénographie" ambitieuse est un exemple très significatif de la superposition d'une certaine forme de fiction suivant le réel d'aussi près que possible. La gendarmerie est confrontée à un problème bien réel - les violences urbaines - et elle s'y prépare dans un lieu fictionnel. Le projet R for Real rend indistincte la limite entre cette fiction et la réalité.
Au CNEFG les gendarmes jouent leur propre rôle (sauf pour ceux qui, le temps du jeu, prennent le rôle des émeutiers), et tout le déroulement de l’exercice est totalement maîtrisé, contrairement à une émeute réelle qui peut déraper à tout moment. Pourtant tout y semble vrai : les façades d’immeubles, les voitures qui brûlent, les jets de projectiles, le gaz lacrymogène, les provocations des émeutiers, les charges des gendarmes, les arrestations… Sauf qu’à un moment donné, un signal annonce la fin, et il est clair que tout ça n’était qu’un jeu.